COWBOYS FROM OUTERSPACE "Space-O-Phonic Aliens"
(LP 12 tracks - Lolli25)
Sold out

Face A : Every girl got a dog - Humility - Big woman blues - Bossa nova baby - Tired - Col. Parker Medication

Face B : Hornets - Rock & Roll star - Haloohah from Elvis -Rugged love - Spy from the grave - Hurry

PRESS

FRENCH : Rock & Folk / No Government / SDZ / Concert & Co /

ROCK & FOLK N°422 Oct 2002

abracadabrantesque Il va falloir traquer ce disque. Gonfler messieurs Fnac Megabore et leur demander de commander ce petit bijou. Il va falloir se battre et enfreindre la loi tragique de la grande distribution, mais cet album le mérite. Qu’on en juge. L’attaque sur les chapeaux de roue est saisissante : rythmique tressautante, voix lascive au bord de l’épilepsie et guitares écorchées renvoient en plein dans l’univers des Stooges première manière, avec un brûlot comme on aimerait tant qu’Iggy Pop en allume encore (“Every Girl Got Her Dog”). Plus loin, Lucas Trouble trouve dans ses claviers vintage le moyen d’évoquer royalement les Seeds de Sky Saxon. Des références abracadabrantesques pour nos plus jeunes lecteurs, certes, mais qui prouvent que ces jeunes hommes ont les bonnes références, en tout cas les oreilles décollées. Car ces Cowboys de Marseille, résolument anglophones, ne sauraient se réduire à l’influence déterminante du rock High Energy de Detroit : leur culture musicale est pétrie de garage rock et de bien d’autres cinglés du binaire pur et dur, tels les Cramps, ou même de souvenir kitsch comme cet Elvis qu’ils revisitent et interpellent à leur manière déjantée (“Bossa Nova Baby”). D’une certaine manière, ils constituent bien le pendant français de groupes comme le Jon Spencer Blues Explosion. Mais nos trois compères — Michel Basly (chant et guitare), Henri Costa (batterie), Basile Gonzalez (basse) — restent dans leur province sudiste, ignorés des maisons de disques majeures (ce qui est rassurant) et naviguant du côté de l’auto-production ou du petit label spécialisé. Et pourtant, à l’heure où tout le monde en rajoute sur le retour du rock et signe des contrats mirobolants (11 millions de dollars pour les Hives ? C’est une bonne idée...), la valeur de nos Cowboys saute aux oreilles. Pour ce troisième album, l’ajout au trio initial d’un quatrième musicien, le producteur Lucas Trouble, aux claviers et synthés contribue d’ailleurs à accroître l’impact général : avec ses interventions jamais envahissantes, il diversifie et pimente l’ensemble ou intensifie le parti pris ténébreux. Les Cowboys savent aussi se jouer des tempos et ne se limitent pas aux flambées névrotiques dans lesquels ils excellent pourtant : ils tâtent avec brio de la ballade (“Tired”, “Rock’n’Roll Star”), se délectent de blues déglingués (“Humility”) et pètent les plombs dans le boucan frénétique (“Hornets”). Ce disque fiévreux et convulsif est tout simplement un disque de rock’n’roll comme on n’en fait pratiquement plus. En plus, il est made in France, pays qui n’a jamais cessé d’y croire et qui, lassé d’attendre, a fini par prendre les choses en main avec talent, respect et intelligence. H.M. & P.M.

NO GOVERNMENT/MELODICK Nov 2002

Ne cherchez plus les cowboys dans l'outre espace, ils ont définitivement abandonné la voûte étoilée pour plonger dans les ténèbres, dans les bayous et le vaudou, cotoyant l'esprit de Screamin' jay Hawkins et Robert Johnson. Ceux qui ont un jour voulu les caser dans le " punk rock " vont ronger leur frein ; cet album est résolument Rnr, de celui qui sue sous les bras en laissant des auréoles, un rock sale croisant les premiers Jon Spencer, Rl Burnside Hazil Hadkins, le tout sous hautes surveillance du fantôme d'Elvis. Il est sur que cet album risque d'en déstabiliser plus d'un et c'est tant mieux. En plus, ils ont un nouveau vrai logo qui claque à mort sur les t-shirts bleus. Où est la VPC ? bob morlock

SDZ Dec 2002

Troisième opus également pour ces autres marseillais et une autre claque. Dans un genre différent de celui des Gasolheads, même si on reste bien entendu dans la même grande famille du rock'n'roll. Bon là imaginez-vous un instant dans une ruelle mal famée à 4h du mat' ou les pieds dans un marécage odorant au milieu du nulle part. Vous hurlez. Les Cowboys, eux, ils jouent. Du blues rock'n'roll bien crade. Pas lo-fi, crade. A partir du cinquième titre "Tired", impossible de ne pas plonger avec eux. Le nez dedans. Sur le titre suivant, "Col. Parker Medication", le grand Lucas Trouble, leur mentor, les aide à faire invoquer les derniers zombies qui manquent encore à l'appel. Ce n'est plus une ruelle, ce n'est plus un marécage, c'est un putain de cimetière! Un cimetière comme les aime Screamin' Jay et les Chrome Cranks. Mais arretez-donc de pleurnicher. Il y a encore un espoir, une lueur...des paillettes même, comme on peut s'en rendre compte en écoutant "Rock'n'Roll Star", clin d'oeil à Jon Spencer. Le magnifique "Rugged Love" est là ensuite pour remettre les choses en place et le titre qui clôt l'album résume tout l'état d'esprit du groupe: "Humility (Fever 2)". Humble mais fiévreux. Bien vu. Ne passez pas à côté! Nico

CONCERT & CO Nov 2002

Après un deuxième album qui m'avait déjà tapé dans l'oreille (Chock full of ...) revoici les Cowboys From Mars avec 13 nouveaux titres d'un rock n' roll toujours aussi intègre et poussiéreux avec toujours des titres plus calmes qui m'évoquent le côté torturé de 16 Horsepower. Pas mal de morceaux qui sortent du lot comme un Rock n' roll star (rien à voir avec celui de Oasis) fatigué et décadent ... Humility (wild 1) et Humility (Fever 2) qui se répondent d'un bout à l'autre du disque ... un Bossa nova baby d'anthologie, le sautillant Big Woman Blues ... le tout toujours aussi groovy qui donne envie de se déhancher comme Michel Balsy (guitare - chant) ou de taper comme un furieux (sur une batterie imaginaire) à la Monsieur Henri, plutôt que de rester impassible comme Basile (basse - cigarette). Ce disque est un bon pendant à leurs concerts parfois un peu trop bruyant à mon goût. N'attendez pas trop pour découvrir ces Cowboys venus de nulle part qui font pourtant de plus en plus parler d'eux un peu partout ... (disque du mois dans Rock N' Folk !)

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